samedi 29 mai 2010

Télépression


Il pleut, mais pas assez pour les culs-terreux...

Deux heures devant la télé, ça brille, ça fait du bruit, monter en pression, mais où est donc Roland-Garros? Pourquoi ne regardent-ils pas ça?

Des jeux qui me gonflent, dans une atmosphère de bonne humeur, on joue avec les nerfs du candidat croyant gagner et qui paume tout, un deal or no deal à la française, avec un présentateur con comme un manche, une saloperie de pourriture comme la chaîne...

Suivi d'une poufiasse, qui joue un rôle de bimbo qui sait à peine parler le français, donnant une expression de grosse salope... Je ne crache pas sur la fille en question, mais sur le personnage qu'elle joue. Le rôle d'une putain, comme cette chaîne...

Les vraies infos qui sont cachées derrière un mur d'infos bidons et derrière des hypothèses d'infos que personne ne connait mais qu'on suppose quand on parle pour rien dire (comme les écoles d'ingé), une nouvelle façon de censurer.

"Bouh les chinois, bouh! Pas bien! 11 suicides dans la même boite! Bouh! Méchant, pas bien, bouh!" bizarre on entend plus parler de France Télécom...

J'te filerais un de ces grands coups de manche de pioche dans la télé, que ça ferait du bien... Lisez un bouquin putain...

PS : Un décés (again) celui de Paul Gray, bassiste du groupe Slipknot, mort le 24 mai 2010 à l'âge de 38ans.

lundi 10 mai 2010

Junk


Je n’ai jamais réussi à m’en sortir seule, j’ai toujours su tirer profit de mes proches et de mes amis, on me donnait tout, on était gentil avec moi, j’étais bien tombée…

Mes études me font aller en fac, j’y vais seule, je quitte papa et maman pour tenter de me démerder seule, j’en suis incapable, car j’ai trop peur, j’ai peur de quitter mon cocon familiale, j’aime trop le parfum sucrée et les couleurs roses et bleues de ma maison. J’ai peur de la grisaille de la ville, j’ai peur de la vie, ce sentiment montré par mon côté gothique romantique morbide…

Mon appart, j’ai peur toute seule, je veux trouver quelqu’un qui fera tout à ma place, je veux trouver quelqu’un qui me protège, je ne sais pas m’en tirer seule, j’ai trop peur de la solitude, je veux être amoureuse, dès le premier baiser, je veux être amoureuse de mon protecteur, je me plierai en quatre pour lui, je ne sais pas ce qu’est l’amour, mais je croirais en n’importe quoi.

Il rentre, il est si beau dans son jogging blanc, son pull de sport, sa casquette et sa banane autour de la taille. Je l’aime, je vais pour l’embrasser, il me repousse, j’en ai les larmes aux yeux, je ne comprends pas, il m’aime à sa façon probablement, il m’aime, oui… J’en suis sur… Du moins, je l’espère… Il ne me demande rien, hormis lui faire à manger, et qu’il dorme chez moi. Parfois il rentre tard dans la nuit, parfois ça lui arrive de ne pas rentrer, et quand je veux l’embrasser parce qu’il m’a manqué, il m’insulte. Quand il n’est pas à l’appart, il ne m’appelle jamais, ne m’envoie jamais de sms, alors que moi je suis toujours accroché à mon portable, m’inquiétant en attendant de ses nouvelles.

Parfois il ramène ses potes dans l’appart, ils fument, ils boivent, ils se piquent, ils sniffent, ils se droguent, je les suis dans leurs délires, je le fais pour lui faire plaisir, j’ai l’impression d’être bien. Parfois ils m’obligent à leur faire des fellations, même si je ne veux pas, ils me forcent, je leur fais, comme ça ils me lâchent. Parfois ce n’est pas juste qu’une fellation, ils me font l’amour complètement drogué, j’en n'ai jamais envie, et ça me fait mal, ils ne m’attirent pas. Je me retrouve nue devant eux, qui ont leurs pantalons baissé, prêt à me violer.

Quand ils jouissent tous un à un en moi, ils repartent tous en serrant la main, et disant au revoir à mon copain, moi ils ne m’adressent même pas un regard. Ils repartent tous dans leurs voitures de tunning dans un bruit phénoménale, réveillent bien souvent tout le quartier.

Mon copain textote sur le canapé, il me dit qu’il parle avec des filles «pas des connes comme toi» qu’il me dit, je suis sur qu’il dit ça pour rire, juste pour me rendre jalouse, il n’est pas méchant. Et puis il me prend, me fait l’amour en levrette, cette position que j’adore tant, il me fait l’amour en deux minutes, le temps qu’il jouisse, je n’ai pas eu le temps de prendre du plaisir, mais peu importe, lui, il a pris du plaisir, j’aime lui faire plaisir, je l’aime tellement.

Ce soir, il ne dormira pas là, il a mieux à faire me dit-il… Nue, je le supplie de rester, il me donne une grande gifle qui me fait tomber sur le sol, j’ai la joue rouge, j’ai les larmes aux yeux, j’ai du être méchant avec lui, il n’a fait que de me corriger. Il s’en va, sans même me dire au revoir.

Je pleure, j’ai mal au cœur, j’ai envie de vomir, ma tête qui tourne, malgré tout je ne vais pas dormir, je me rhabille, prends mon manteau en cuir, prends mes clefs, ferme l’appart, et je m’en vais faire un tour. Je marche dans la nuit, je marche dans la ville, je marche dans l’ennui, contemplant les lumières, je marche dans mon mal-être. Je marche dans un parc, les clochards qui dorment autour de moi. J’ai mal à la tête, mon nez qui saigne, ça tourne, ça brûle, ça fait mal, ça tape, c’est pire qu’une migraine, je crois que la cocaïne me fait un effet secondaire. Il faut que je m’arrête, il faut que je m’allonge, il y a un banc, je m’allonge dessus, mon nez saigne à flot, je deviens blanche, j’ai froid, très froid, et puis le néant… Je m’endors humilié, victime d’une overdose…

Je n’ai jamais réussi à m’en sortir seule, j’ai toujours su tirer profit de mes proches et de mes amis, on me donnait tout, on était gentil avec moi, j’étais bien tombée… Jusqu’à ces derniers jours…

"P'tite conne, c'est oublier que toi, t'étais là pour personne, et qu'personne était là..."

vendredi 7 mai 2010

Dépixelisation

1er écrit (pendant l’aller) :

Ce même visage, si fin, si beau, tu dormais, je te regardais, je prenais un plaisir fou, si belle… Je voulais te caresser, mais tu n’es pas elle, tu lui ressembles, mais ce n’est pas toi, tu fais remonter les souvenirs, enfin…

Voyager, la gare, les rails, les inconnus, le train, l’inconnu, un p’tit plaisir en solitaire (eh non, ce n’est pas la masturbation), ça commence par la déprime, enfin juste un peu de morosité. Je croise des regards, je ne suis qu’un éphémère, un passeur dans cette gare, dans votre vie…

2ème écrit (durant le séjour) :

Je viens de mettre un bonbon dans ma bouche, il fond lentement, laissant au croustillant le fondant à la fraise, qui se répand, mes papilles gustatives qui frémissent, c’est si bon, c’est excitant, on arrête la terre de tourner, pour apprécier ce moment, peut-être que la terre est en train de tourner dans ma salive…

Je découvre de nouvelles saveurs, je découvre une nouvelle région, ma liberté… Je me sens si bien, évaporé, drogué à cette nouvelle sensation… Un paysage à mi-chemin entre la Beauce et la Nièvre, je me sens si bien, je me sens chez moi, dans mon élément…

J’ai pas envie que ça s’arrête, je suis trop bien ici...

3ème écrit (pendant le retour) :

Dommage que le temps ne soit pas au rendez-vous, mais peu importe, je suis venu pour te voir, passer du temps avec toi, reste comme tu es, tu es une perle ! Il n’y a pas besoin de se voir pour créer des amitiés, mais c’est tout de même appréciable de se parler droit dans les yeux.

Du pur bonheur, c’était si bon, si bien, si agréable… Tu me manques déjà !

Résumé :

Parfois on ferme les yeux, on rêve, on ne veut jamais les rouvrir, mais tôt ou tard, il le faut, et dès lors, on regrette ce rêve, qui fait pétiller les yeux, on veut retourner dans ce monde qu’on oubliera jamais, les moindres secondes on veut les croquer à pleine dent.

Bouger un peu, pour sortir de cette réalité, de notre quotidien, éviter de tomber dans la routine, prendre le train et le métro pour avoir un plaisir de liberté.

Découvrir une partie de la Champagne-Ardenne (au détour du zoo d'Amnéville et de la Lorraine), découvrir des gens adorables (des Carole et des Greg, y'en a pas assez des gens comme eux dans ma région!), je suis dans mon élément, et se parler autour d’une bouteille… euh… d’un verre ! Bien que je n’ai pas beaucoup parlé, j’étais vraiment bien, j’appréciais vraiment le moment présent.

Dur retour à la réalité…

à Charlotte...