Si j'avais pu décrocher la Lune, je l'aurais fait, j'aurais tout donné pour ça, sans aucune hésitation je l'aurais fait, et tu le sais. Rien ne comptait pour moi, hormis notre amour et ton bien-être. Les moments, que nous vivions, étaient forts et inoubliables, et je ne peux me résigner à ce que tout ça se termine aussi simplement qu'un manque de dialogue...
Je te le demande bats toi pour notre amour, bats toi pour nous, sinon j'aurais toujours cette mauvaise impression, mauvaise image que j'ai actuellement. Je me suis battu pour que tu sois émancipée de ton passé, je me suis battu pour que tu ais un avenir, je me suis battu pour que tu sois heureuse... Je me suis oublié pour te permettre de sortir de tout ça, je ne regrette pas, je l'ai fait par amour. Je ne t'ai jamais rien demandé, hormis de me faire à manger, je te demande maintenant une nouvelle chose : bats toi pour notre amour! J'ai toujours cet espoir que tout revienne à la normale, je suis prêt à faire avancer beaucoup de choses maintenant, je suis prêt à parler dorénavant.
Mais j'aurais pu faire tous les efforts du monde, ça n'aurait rien changé, j'aurais pu la décrocher cette putain de Lune, ça n'aurait rien changé, ça n'aurait pas été assez. Ne laisse pas la douleur t'emparer de ton cœur, car tu sais ce qu'il y a au plus profond de celui ci, tu sais ce qu'il s'y trame, laisse ton cœur parler. Ne renies pas ce qu'il s'est passé en 3ans et demi, ne mets pas à la poubelle notre amour, sauve le!
Souviens-toi quand on se voyait un week-end sur deux à Mayenne, je venais pour te voir, pour te sortir de cet appart maudit, je te sortais de chez ta mère, je ne voulais pas que tu souffres, je venais te voir pour te changer les idées, on passait un temps fou à se dire au revoir, on ne voulait pas se quitter, c'était trop dur pour nous de se séparer, je réussissais à chaque fois à te faire penser à autre chose le temps d'un week-end. Souviens-toi de quand nous étions chez mes parents, à passer des heures ou des journées dans mon lit, pour se câliner, la semaine défilait vite, et ça te permettait de passer des vacances loin de Mayenne. Souviens-toi quand tu pleurais dans mes bras, que je venais de faire 150km pour te récupérer chez les flics, et t'éviter d'aller en foyer, souviens-toi que ta mère venait d'essayer de te défenestrer et que ton père n'a pas bougé le p'tit doigt pour venir te chercher et te sortir de cette merde. Souviens-toi de quand nous étions chez ton père au début, que nous dormions dans ce grand lit, j'étais là pour t'aider moralement contre lui. Souviens-toi quand nous étions au bord de la mer, à La Rochelle, l'île de Ré, Arcachon, Erdeven, enlacé l'un à l'autre, je te faisais sortir de cette routine, je t'offrais du rêve. Souviens-toi de l'avortement, j'étais là, présent, je ne t'ai pas laissé seul, j'étais là dans la chambre, à te voir souffrir, souffrant par la même occasion. Souviens-toi des concerts, Marilyn Manson, Soldat Louis, Rammstein, Mylène Farmer... Je t'offrais des sorties, comme également au palais de la découverte. Rammstein et ton malaise, après réflexion je me souviens maintenant que tu étais enceinte à ce moment là, je ne t'en veux plus, je sais me remettre en question, et j'ai malgré tout stoppé de regarder le concert, j'ai préféré savoir où tu étais, m'inquiétant malgré ma colère, j'ai traversé tout Bercy, pour retourner à l'entrée de la fosse et t'attendre sortir de l'infirmerie. Souviens-toi de quand nous avons commencé à habiter à Nogent, "bienvenue chez toi, chez nous" t'ai-je dis. Souviens-toi de tous ces jours où je t'attendais le soir en sortant du boulot, je t'attendais sur le parking derrière le lycée, tous les jours j'étais là, à venir te chercher, t'évitant de prendre le car. Souviens-toi de quand je venais te chercher le midi, parce que tu venais de faire un malaise, j'étais là, je me foutais de partir du taf, ta santé comptait avant tout pour moi. Souviens-toi du Canada, je ne te l'aurais pas offert, si je ne t'aimais pas, je l'ai fait par amour, je t'ai offert ce voyage parce que tu étais ma femme. Souviens-toi que je n'avais qu'entre 21 et 24ans quand je t'ai aidé...
Mon seul regret et de ne pas avoir pu te payer le permis, même si ce n'était pas à moi de le faire, ton père ne l'a fait qu'une fois qu'il t'a vu revenir chez lui, pour te faire redégager au plus vite. Lui a été incapable de te nourrir, de te loger, de t'aider dans tes études ou simplement dans la vie. Il n'a pas été là quand il le fallait. Je me jette pas de fleurs, non... Je ne veux pas non plus que tu te sentes redevable, car c'était par amour que je le faisais, et tu me l'as rendu en m'aimant en retour! Juste je n'accepte pas qu'on m'en veuille d'avoir mal et de sortir des paroles blessantes en retour. Je n'ai pas détruit ta vie, je ne t'ai pas "démoli" comme tu sais le dire, je ne t'ai pas démoli, je n'y peux rien si tes parents n'ont rien fait pour toi, eux ils t'ont démoli, je n'ai fait que de t'offrir un environnement stable comme je le pouvais, et au mieux que je pouvais, certes j'ai perdu le contrôle, j'ai déraillé, j'ai douté de moi, de nous, j'ai eu peur, j'ai eu l'impression d'être un pantin, mais putain, il y a une chose dont je suis sur, c'est que je t'aime plus que quiconque ne pourra te le prouver.
Je t'aime et j'ai envie de bébé, ça vient du plus profond de mes tripes, ne laisse pas tout ça s'en aller, parce que tu en as décidé ainsi, parce que tu laisses la douleur prendre le pas sur la raison...