Roulant depuis sa main ouverte comme un triste mégot, je roulais avec le sang de cette victime, en direction de la souffrance, je suis prisonnier dans un labyrinthe de miroirs, j’avance, me cogne aux images, à une vie... Je suis tombé de l’arbre il y a quelques jours, et je tombe de sa main maintenant. Et boum, je me cogne de nouveau à un miroir, reflétant la forêt, symbole de liberté et de pureté, je me souviens maintenant de mes origines, la mort pour moi s’est déjà matérialisée en arbre, et en biche d’Artémis. Non je ne suis pas Orion…
Je me remis à rouler, cherchant la fin de ce chemin, un fil d’Ariane coupé, et pourtant j’avance, cherchant désespérément la fin de ce labyrinthe d’un palais asiatique… Me cognant à divers images de ma triste vie, bientôt en compote. Un livre, une écriture libre, une douleur exprimée dans un style anarchique. Et qui ne plait pas, car trop dégouté par le n’importe quoi librement exprimé…
Plus loin, je trouvais un miroir cassé, tenant toujours debout, un don du sang, des traces de sang sur ce fameux miroir, comme un poignet lacéré, coupé et se vidant de son encre noir, eh oui, l’être devient pâle et sans âme, meurt à petit feu dans le silence et l’ennui. La mort est moins douloureuse que cette souffrance… Peu importe les gens s’occupent pas de savoir qui je suis, il n’ose pas me croquer, où alors une fois, juste pour tester, mais ils ont peur que je les empoisonne…
Un miroir m’arrose, m’envoyant une vague, me montrant la mer et l’océan, me rappelant le souvenir d’une nymphe, dévoilant son charme, l’envie de me noyer dans l’inconnu, d’aller vers cet unique univers. Roulant dans la forêt comme sur un rempart, un pirate jonglait avec moi dans sa main gauche, ne sentant plus le gout ou la saveur, il me jeta loin de la tempête maritime, pour me renvoyer dans un monde sous-terrain…
Le manège s’arrêta, il était tard dans la nuit, assis sur mon cheval, je compris que la dernière personne était partie… Je descendis du manège, le froid me fit vaciller, et le train passa comme une luciole dans la nuit… Un asticot me ronge…
Et je continue de rouler…
2 commentaires:
T'écris toujours aussi bien, mais c'est un peu trop métaphorique pour moi ^^
Et gnagnagna! ^^
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