mercredi 27 mai 2009

Enumérations FM


L’océan me berce et me tue, capable de me redonner le moral comme de me l’attrister par nostalgie…

Je plonge dans la piscine autant que je nage dans l'océan bordant l'ïle de ré, ou en combattant dans l'eau.

Extérioriser pendant 4 jours, décompresser, oublier qui je suis, pour retrouver le peu de soleil qui se trouve dans mon cœur. Être entouré de mes amis, passer d’excellents moments.

Oh belle brune, merci pour cette vue que tu m’as offert durant quelques secondes, le temps de prendre des coups de soleil en guise de cicatrice.

Se croire le chanteur guitariste d’un groupe en plein concert comme sous la douche, ou alors se croire l’animateur d’une émission de radio durant la nuit.

Devenir une gazelle sprintant durant 20min, en train de tirer sur tout ce qui bouge avec un laser, et finir premier dans un labyrinthe obscur.

N’avez-vous jamais écouté Autoroute FM, Chérie FM ou RTL en partant à l’autre bout de la France?

Et puis on y apprend que Richard Gasquet et Loana se sont retrouvés nez à nez... Je vous laisse cogiter...

« …tout à l’heure, je l’ai vu pleurer toute seule, en écoutant ton single… »

1 commentaire:

Julien a dit…

Vendredi dernier, à Houdan, soleil, un peu trop chaud, un très beau temps, en hauteur... lors de mes dernières vacances dans le sud, on était à 300 mètres de hauteur, et quand on regardais, plus loin, on voyait la mer, tout en bas. Alors j'ai imaginé que je voyais la mer au loin, c'était joli, et ça m'a fait rapidement comprendre quelque chose, ça m'a également un peu ruiné le moral.

On prends un vélo, et on bouge de là, on va très loin de la maison, on va quelque part ou personne ne sais qu'on va, on ne sais pas toujours où on va d'ailleurs. Mais c'est loin, on passe des tas de villages inconnus et on se rend compte qu'avec l'énergie d'une paire de jambe on peut aller loin sur un coup de tête, et sans rien dépenser : pas de voiture, pas de gasoil, pas d'argent, pas de téléphone, pas de prévisions, juste une paire de jambes, et un coup de tête. C'est la définition de ma liberté.
Parfois même, j'oublie volontairement mon téléphone, pour que ce soit encore plus absolu.

Mais le coup de tête s'arrête ici, parce que je suis le seul à l'avoir.

On ne peut pas aller plus loin, la suite va continuer, on va retourner en cours encore un peu, pour ensuite aller travailler, ou commencer de nouvelles études qui me permettront peut être d'avoir un travail que je préfère, quelques pauses qu'on appelle vacances ou weekend, et puis la vie qui s'arrête, et les proches qui s'en vont.

Travailler pour un chef, afin de pouvoir manger, sans être libre, être un esclave, sans les coups de fouets.

Les vacances que j'ai vu a Houdan lorsque j'imaginais la mer, elles existent, mais je n'y irai pas. Alors que je le voulais, et je le voulais aussitôt. C'était pourtant largement possible. Mais je ne l'ai pas fait.

Dans cette vie pour ma part, je ne me sent pas assez libre.

On a des voitures, qui permettent, malgré plusieurs inconvénients, de parcourir le monde. Mais on les utilise pour aller au travail, alors qu'elles pourraient servir a vivre, si on le pourrait, si on le voulait... Les gens du voyage

Je partirais tout seul avec la voiture, et je devrais le dire à Maman, je devrais le dire à Papa, prévoir une date de rentrée, me fixer des règles, on va me poser des questions sur le pourquoi du comment, et je vais user la voiture, l'essence, l'argent, et perdre toute la liberté que j'avais en faisant un simple tour de vélo.

Être seul, c'est être libre...

Ce coup de tête a Houdan, il est parti, il est passé, il a échoué, et quelque chose ne reviendra plus.
J'ai encore mis un morceau de ma vie à la poubelle.

J'aurais dû pouvoir y aller, j'aurais dû, n'avoir personne à prévenir, n'avoir rien de prévu, j'aurais aimé pouvoir le faire, avoir le droit de partir sur un coup de tête...

J'aurais aimé être libre, j'aurais aimé être seul...

Mon coup de tête, à l'instant précis où je commence à écrire ces derniers mots, c'est d'aller en haut de l'aqueduc de la vallée de l'heure. Ça vient de me prendre à l'instant; d'habitude c'est possible, et je le fais, complètement libre, entièrement seul, parce qu'ici il faut être seul pour être libre.

Mais l'articulation de mon genou de gauche ne va plus. Elle me fait mal, parce que j'ai abusé de ma liberté; j'ai trop forcé cette semaine en faisant du vélo, en faisant de gros kilomètres, et en faisant du vélo en forêt, et mon articulation ne va plus.

Alors je ne vais pas aller en haut de l'aqueduc de la vallée de l'heure, mais je m'en fiche un peu.
J'imagine et j'espère surtout que mon genou se portera mieux et me permettra en peu de temps de remonter sur un vélo.