lundi 30 décembre 2013

On peut tout recommencer


Il n'y a peut-être pas assez de conviction dans ma voix, peut-être trop de colère pour que tu ressentes mon amour, je suis fais de glace dirait mon cher Pierre Lapointe, mon cœur est meurtri et se défend comme il peut, comme il le veut, n'hésitant pas à cracher ce venin noir au visage de n'importe qui qui passe... Ce Benjy fait peur, ce Benjy, personne ne l'aime... Pourtant derrière la douleur et la colère, ce Benjy est tendre, ce Benjy est amoureux, ce Benjy n'en peut plus d'être loin de sa femme, de celle qu'il aime.

Oui on peut faire des bêtises, il n'y a pas mort d'homme, nous nous y sommes pris comme des manches l'un comme l'autre... Il faudrait juste qu'on arrête de se rejeter la faute sur l'un ou sur l'autre, avançons, arrêtons de se reprocher d'être con, on s'aime c'est tout ce qu'il compte, et peu importe les engueulades, peu importe les prises de têtes, si notre amour fonctionne comme ça, à quoi bon lutter contre nos sentiments.

On vient de passer 3ans et demi de bonheur, malgré quelques bêtises, quelques engueulades, quelques prises de tête, mais... On a vécu tellement de choses, prenant notre pied sur tout ce qu'on faisait ensemble, ce serait trop con que nos chemins se séparent aussi simplement... Et dire qu'il y a moins de 6 mois, nous étions au Canada, entre le Québec et l'Ontario, en hélicoptère au dessus des chutes du Niagara, au bord du Lac Ontario, à se balader à Montréal, Québec et Toronto, en hydravion au dessus de la région de Mauricie, et en train de se perdre dans Ottawa. Il est trop con de mettre tout ça à la poubelle, quand il y a encore un an, nous étions à Arcachon, sur une plage paradisiaque, forêt de pins, sable fin, soleil, et océan, à se faire des papouilles, à vivre d'amour et d'eau fraîche.

Souviens-toi de ce que tu me disais : plus le temps passe, plus tes sentiments pour moi vont s'éloigner... Par pitié, n'oublie pas qu'on s'aime, ne faisons pas de notre amour un gâchis, ce serait tellement nul... On peut reprendre notre histoire, notre amour, on peut se ressaisir, encore faut-il que tu le veuilles, encore faut-il que tu le souhaites.

Je sais tu as peur de cette part de moi, sous l'emprise de la colère, tu as peur de ça, mais tu as toujours su maîtriser mon cœur, alors merde continue à lui faire faire des bons à ce putain de cœur, car il t'aime! C'est toi qui le fait battre! Ne laisse pas se projet bébé tomber, c'est avec toi que je veux un enfant, c'est avec toi que je veux être dans un lit et notre bébé entre nous deux, à se regarder comme deux parents amoureux. Tu me manques bordel de merde, tu me manques terriblement...

Maintenant, peut-être préfères-tu vivre autre chose et me perdre à tout jamais, me reléguer au rang de souvenir sans plus, et rencontrer quelqu'un d'autre, pour oublier ce que tu as vécu avec moi...

"Je sais qu'encore hier, l'amour s'est liquéfié quelque part entre nous..."

mercredi 4 décembre 2013

Une bouteille à la mer


Le sablier coule, Alice se perd dans une chute lente, dans un tourbillon violet. Violet comme le sable de ce sablier gothique, qu'on vient de retourner, de mélanger de nouveau, devenant un nouveau temps qui s'écoule lentement, elle ne comprend pas ce qu'il se passe, pourquoi passer par des chemins terribles, pour comprendre ce qu'il sort du fin fond de ses entrailles.
Et puis le sablier se retourne de nouveau, et Alice se laisse emporter dans une bouteille qui vogue sur la mer, dans l'océan de noir, dans les profondeurs de l'oublie, sans connaitre la fin, ni voir une terre, un message sur lequel est écrit non pas "Drink me", mais "Je t'aime, pardonne-moi", le message arrivera-t-il a destination? Alice ne le sait pas, elle essaye juste de sortir de cette prison de verre, mais pour se noyer? Non, elle nagera, elle ramera, elle galérera, et elle y arrivera, épuisée, détruite, presque mourante, mais elle y arrivera coûte que coûte.
Après avoir couru pendant longtemps après un lapin blanc, avoir failli se faire couper la tête par la Reine de cœur, après avoir grandie et rétrécie un bon nombre de fois, ce n'est pas l'océan qui va l'empêcher de revenir à terre, mais que cachent les profondeurs de l'océan? Un mégalodon? Un calamar géant? Un léviathan? Peu importe, elle se battra!

"Tous les cris les SOS, partent dans les airs..."