samedi 21 mars 2020

Pandémie

Après plus de 10jours à travailler sans cesse, sans vraiment de repos, les cas ne cessent d'augmenter. Personne n'a réellement pris conscience de ce qui se passait. Même moi jusqu'à présent.

Croyez-moi, c'est violent...

Après Sarkozy, Valls... Aujourd'hui les deux fils de putes de Macron et Edouard Philippe 1er qui nous tirent sans cesse vers le bas, retirent nos moyens de soins, retirent nos effectifs, plus de budget pour continuer à évoluer dans les hôpitaux... On nous demande maintenant d'aller plus loin, de donner le meilleur de nous même et de sauver la vie des gens?...

De ces mêmes gens qui crachent sur les fonctionnaires? Parce qu'on serait fainéant? Parce qu'on aurait trop de vacances? Parce qu'on serait trop payé? Ces mêmes gens qui nous crachent et nous pissent à la gueule parce que fonctionnaire c'est soi-disant un métier :
"tu bosses où?
-à l'hôpital.
-ah t'es fonctionnaire!
-oui c'est mon métier! je fonctionne..."
Oui c'est aussi con que ça, et ça se passe comme ça dans la majorité des têtes de crétins de français.
Alors qu'ils ne savent pas que fonctionnaires, c'est donner ta misérable vie à l'état, pour aider les autres en contre-partie d'un contrat, d'un salaire à vie.
Et aujourd'hui, seul les fonctionnaires bossent, pour que vous restiez au chaud dans votre logement. Demain si ton commerce coule, bien fait pour toi! T'avais qu'à pas choisir le profit. Je me souviens bien de "Nous, on n'est pas des fonctionnaires, nous on bosse! Oh j'espère que vous êtes pas fonctionnaires? Je dis trop ce que je pense!" Bah moi je te le dis aujourd'hui, j'espère que ton commerce va couler sale pute! Et que tu vas en chier grave pour bouffer à la fin du mois!

Aujourd'hui les gens quittent le navire, sont bien content de rester chez eux pour un pet de travers, les chiasses... Ils ont les chiasses! Peureux! Aucun courage! Et ce sont les premiers à critiquer, mais les premiers à se planquer! Bonjour la psychose! Des lâches!

Aujourd'hui je sais que le rendement pour de l'argent, ça n'a jamais été mon truc, je sais que le rendement c'est de la merde! Je sais que je ne suis pas fais pour ça, je sais que je suis là pour être sur le terrain, pour aider.

Nous avons rempli un premier service hier, nous commencions à remplir le deuxième hier. Des cas avérés... Et vous savez quoi? L'autre fils de pute disait que nous étions en guerre... Il est pas loin de la vérité, parce que nous serions durant la seconde guerre mondiale, je peux vous dire qu'on voit le vrai visage des gens, et que je reconnais les courageux, les putes, la gestapo, les planqués...

On reconnait aussi les sociétés médicales qui se gavent sur le dos de la pandémie.

Les parisiens, qui ne sont pas dans leur tour d'ivoire, sont des enculés d'avoir investi les campagnes! Resté confiner, ce n'est pas prendre le train par milliers! Vous gueulez parce que les gilets jaunes vous emmerdent dans vos rues pourries, dans votre béton dégueulasse! Vous qui n'aimez pas la verdure, à en couper des arbres sans cesse, et vous venez pourrir nos campagnes sans scrupules, vous venez contaminée les bouseux, les cul-terreux, les paysans, les gueux! Vous qui n'avez jamais vu une vache de votre vie. Ah si! Dans votre salon de l'agriculture...

Un problème politique? On règle le problème des retraites, des ephads, des prisons surpeuplés, de développement durable, des cités, de l'essence trop cher... de plein de chose en fait! Avec un simple petit rhume de merde! Pendant ce temps là, Macron et Philippe font passer les réformes des retraites (même si actuellement en suspend pour une raison virale), aujourd'hui ils ont passé le premier texte avec ta feuille torche cul pour te déplacer, aujourd'hui ils ont passé le second texte : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041728476&categorieLien=id
Aujourd'hui encore ils passent des nouveaux textes...

Aujourd'hui je suis sur le terrain, pour aider encore une fois, pour ne rester les bras croisés face à cette situation, je sais que je ne suis pas lâche, je sais aussi que la plupart des femmes ont plus de couilles que les hommes.
Aujourd'hui je suis là où pas mal de directeurs d'hôpitaux et agents ont quitté le navire, oui car là les déserteurs ne se font pas flinguer!

Aujourd'hui on vous demande de rester confiner, ce ne sont pas des vacances, c'est pour le bien de tous! Mais si vous n'écoutez pas, alors aller vous pendre, j'espère que vous serez touchés, et gravement, car quand il n'y aura plus de respirateurs, ce sera la sélection naturelle, et ça c'est la vie! La seule réelle loi! Car demain le tri sera vite fait si vous n'écoutez pas...

En attendant je rêve de toi, plusieurs fois en très peu de jours, je rêve de toi, de ton retour dans mes bras...


2 commentaires:

Julien a dit…

Descendons dans les seules vraies règles invariantes de notre monde :

Le monde n'est pas fait pour être juste, il n'est pas fait pour quoi que ce soit d'ailleurs : il est là, c'est tout. Avec ses cailloux, ses astéroïdes, sa matière agrégée et fusionnée en étoiles, planètes et ses interactions nucléaires fortes, faibles, électromagnétiques, etc. Tout comme les règles hardware d'un ordinateur, qui peuvent laisser libre cours à la création d'une infinité de logiciels différents, les règles de ce monde ont rendu la vie possible sur terre : la vie est donc une sorte de logiciel qui a auto évolué dans les règles de son ordinateur, en partant de pas grand chose, d'un peu de hasard multiplié par quelques milliards d'année. Je parle ici de la vie biologique.

Quelques milliards d'années après, nous voilà chacun avec notre système nerveux central individuel, qui traite les informations dans un contexte qu'on pourrait décrire ainsi : "tout traiter comme si on avait une âme, quelque chose qu'un ordinateur n'a pas". Qu'est-ce que c'est que cette âme, cette conscience, est-ce une forme de vie non expliquée par la science ? J'ai fini par comprendre. Il suffit de regarder un animal, ou un autre humain, et de le voir traiter les informations qui se présentent à lui, voir ses réactions : pourquoi a-t-il une âme, une conscience, pourquoi je suis moi, et pas l'autre ? La réponse, c'est que l'existence de cette question n'est pas nécessaire pour admettre que le cerveau qui se tient en face de vous, fonctionne en contextualisant ainsi les informations qu'il traite. La conscience est un sentiment qu'il invente pour traiter les données. En étant au sein même de ce traitement de données, on jurerait que ça existe.

Remontons à présent dans les règles plus complexes résultant de ce que nous sommes :
Inutile de rappeler que si on s'en tient aux faits et non aux croyances, aucune règle universelle n'est là pour nous guider, sinon celles qu'on se fixe, ou qu'on nous impose. Aucun sens à la vie, sinon celui qu'on lui donne. Le cerveau est livré avec un sens de la vie prêt à l'emploi : suivre ses pulsions et se satisfaire. Elles ne sont pas toujours très intelligentes, ces pulsions, même si elles nous ont emmené assez loin au final.

Julien a dit…

La sélection naturelle nous a également équipé d'un besoin de Justice, de Morale, ô combien nécessaire à notre survie collective, même si ce besoin rend parfois nos vies moins joyeuses face à la cruelle réalité. Nous voilà également équipés d'une intelligence suffisante pour construire des modèles de sociétés plus ou moins complexes ou tordus, dans laquelle la plupart des individus manquent de recul ou de capacité d'action positive.

Démocratie défaillantes où les gens ont voté pour se faire gouverner par des ordures comme Edouard Philippe et Manuel Valls, alors même qu'ils ne connaissaient même pas ces noms au moment de voter.

Société organisée en modèle "capitaliste" dont le but, l'essence même, est de consommer, produire, même pour rien, en échange de troquer à tout le monde le moyen d'évoluer dans cette même société que le capitalisme a bâti. Or dans un monde purement capitalise, sur 10 individus possédant 1000 pièces de troque chacun, celui qui n'est pas en mesure de se rendre utile ne peut plus exister. C'est le cas de nos animaux, de nos enfants, et des membres de notre société qu'ils n'ont pas d'emploi.

Heureusement, en sortant un peu du capitalisme, on peut les prendre en charge. L’hôpital public, c'est pareil. Les choses les plus justes de cette société sont celles qui s'écartent du capitalisme. Mais il faut du recul pour le voir. Ce recul ne nous est pas enseigné.

Enfin, allons à Paris, observer les rues presque vides. Presque, c'est le problème. Un minuscule pourcentage de quelques millions de personne s'en branle, et c'est visible. Ce sont la les limites du gauchisme : le gauchisme ça ne marche que chez les esprits respectueux et nativement bienveillants envers les autres. Ce n'est pas le cas de tout le monde... le cerveau humain n'est pas parfait, et ça donne un petit pourcentage de con qui pèse très lourd dans l'organisation d'une société. Pour ceux là, il faut de la droite et du capitalisme, de la contrainte. Ceux là n'ont pas conscience que se priver soi pour aider les autres, c'est s'aider soi. Leur existence peut se comprendre : le capitalisme leur a été enseigné depuis toujours. La règle du capitalisme, c'est que se concentrer sur soi en priorité, ça fait marcher les autres aussi : chacun s'occupe de soi et la société fonctionne.

Ajoute à ça une asymétrie : il suffit de quelques pillards pour saquer les magasins au détriment de tout le monde. Les 99% de gens sages qui regardent sans rien faire, vont vite devoir choisir leur camp. Individuellement, il faut foncer avant que le magasin ne soit vide. Collectivement, il ne faut pas le faire. Certains font le premier choix. Ajoute à ça ceux qui n'ont pas conscience du problème (quelques cents morts sur 65 millions face à un gouvernement qui veut t'enfermer chez toi -> fuck) et bienvenue dans la description exacte de la réalité.


C'est bien que le capitalisme s'effondre : encore faut-il, maintenant ou jamais, trouver un autre modèle de société qui permette factuellement aux choses de fonctionner, dans ce monde réel, où il n'advient qu'à nous de trouver des règles, et d'arriver ou non à les fixer. Il faudra également admettre que le monde est améliorable, mais qu'il n'est pas de nature à être parfait. Il faudra donc composer avec ces règles, quand il y en a !