Et le soleil qui me dit merde, me laissant dans cette déprime. Il pleut, il fait gris, il y a encore quelques semaines de cela, le temps m'importait peu, je ne le voyais plus, pour moi il faisait toujours beau, même sous la pluie, le vent et l'orage... Et puis le temps a voulu faire savoir qu'il existait toujours, il a eu raison, j'avais oublié qu'il existait, j'étais aveugle, non, j'avais des œillères que je n'ai pas envie de retirer d'ailleurs...
Et puis la musique et les films qui me disent merde à leur tour, déprimants, noirs et sans pitié... Comme si on vous jetez de la glace au visage, comme si on ralentissait votre corps, qu'on lui planté un pieux de verre dans un cœur de glace, devenir une loque froide et l'impression de ne rien faire pour que ça s'améliore.
S'enfoncer dans une baignoire, couler à pique au plus profond, dans un bain rempli d'eau froide et de glaçons, retenir sa respiration, et du sang partant d'un poignet... Et enfin ouvrir les yeux, voir une tortue ou une raie géante passer au dessus de ma tête... "Allongés sous les vagues, loin des bruits de la plage" comme nous dirait un certain Renaud.
La solitude brise ma voix rauque, la solitude ça ne se décrit pas... Un seul être vous manque est tout est dépeuplé, phrase si connue, mais pourtant si réelle... Le monde devient chaos à ses yeux et la vie n'est plus rose, mais noire. La négligence de se sustenter, la peur de s'endormir et les larmes aux yeux chaque matins, les horloges trahissent le temps, il devient plus long chaque secondes, alors qu'avant il était plus court. Et puis le moindre bruit devient torture de la goutte d'eau, alors que le silence devient torture de l'âme.
L'impuissance devant une dépression, une routine ennuyante qui se réinstalle, comme un virus dans un pc, et avast ne peut pas le supprimer, normal avast s'est désinstallé du pc, il a quitté le vieil ordi pourri et plus assez performant... Les virus rentrent un par un dans le vieil ordi, jusqu'à le détruire complètement de l'intérieur.
Et regarder le sol, seul ami qui nous comprend réellement, et qui tente de nous faire tenir debout, il te laisse marcher sur lui, sans rien te dire, il te regarde triste comme un macadam et joyeux comme une forêt. Et une branche d'arbre ou un panneau te font rappeler qu'il faut toujours regarder devant soi, là où l'on marche, mais aussi devant soi, mais on préfère après une baffe d'une branche d'arbre s'écrouler car tellement plus simple et plus lâche, plutôt que de rester debout et bomber le torse, beaucoup plus dur... Ne plus savoir sur quel pied marcher...
Plus rien n'a de valeur, on ne donne plus cher de sa propre tête, peu importe on essaye pas de la sauver, de toute façon elle ne sera plus sur les photos... Marcher dans l'ombre et peu importe où aller, tu es perdu dans un labyrinthe, et le fil d'Ariane et coupé, impossible de sortir, à moins de laisser un peu de mou, mais les gens rient autour de toi, comme si c'était normal de rester piégé comme le minotaure, ils rient et ne voient pas que ton sourire cache des larmes...
J'ai envie de rouler et de jamais m'arrêter, tout en écoutant de la musique, et voir les paysages que j'aime et que j'ai aimé...
"...t'en fais pas c'est pas la fin du monde..."
2 commentaires:
Et encore un texte de déprime, mais d'un côté je suis "heureuse" de voir que quelqu'un me comprend et ressent les mêmes choses que moi.
tres beau texte et tellement vrai.
tu vas remonter a la surface et ne pas t'enfoncer dans ton bain froid et je serai la pour t'aider a tenir la tete hors de l'eau.
carole
Enregistrer un commentaire