samedi 20 février 2010

Matthieu...


« La mort est un théâtre, dans tous les cas, obscène… »

Les couleurs vives deviennent foncées, comme une tâche d’encre dans le cœur, un écrit signé par du sang indélébile sur une copie noire. De retour de l’autre bout du monde pour revivre ça, ce n’était pas la première fois, mais je sais que ce n’est pas la dernière fois que je vais vivre ça. Mais putain pourquoi ça doit tomber sur des jeunes… Pourquoi n’ont-ils pas la chance que j’ai eue de m’en sortir indemne? Si je pouvais échanger ma vie avec la votre je le ferai, je n’ai rien à perdre, je suis déjà mort… Il n’y a qu’un masque qui a survécu, un masque qui me colle à la peau, et que je n’arrive pas à retirer.

Rentrer dans la froideur d’un vieux bâtiment, ressentir toute la douleur de ces siècles, faire un effort considérable pour ne pas partir par tout ce que je ressens, faire un effort considérable pour ne pas pleurer. On est tous réunis, ta famille, tes amis, anciens collégiens et lycéens qu’on était… Tous réunis pour une occasion dont on se serait passé, tous réunis autour de ton cercueil, de ta tombe.

On écoute un crétin d’une secte parler, qui n’a jamais rien compris à la vie, un donneur de leçon naïf et débile.

Voir tous ces potes pleurer, alors qu’on les voit rarement dans cet état là, le moral qui se détruit, les souvenirs ressortent, la dépression refait surface, le cerveau ne sait plus où il est, en une seconde, j’éclate en sanglot dans les bras d’une amie. Je sors vite fait de cette douleur…

Poursuit l’enterrement, enterré à côté de son père mort 11ans auparavant, regarder sa mère et son frère pleurer les deux tombes, regarder cette douleur les parcourir, la vie ne tient qu’à un fil, que les moires coupent d’un simple geste. Pourquoi n’ont-elles pas coupés le miens quand elles auraient du le faire ?

Une erreur d’inattention, t’auras couté cher, un camion ne pardonne jamais les erreurs…

« Putain c’est trop con, ce putain d’camion, mais qu’est-ce qu’il foutait là ?... »

dimanche 14 février 2010

Je suis enceinte


Le noir, une obscurité totale, et pourtant je vois une poitrine féminine apparaître, ces seins je ne les connais pas, mais je sais à qui ils appartiennent. Des veines bleues qui parcourent ces seins, des veines qui proviennent des mamelons, on dirait un point électrique…

Le noir, une obscurité totale, et pourtant je distingue mon ventre, j’ai mal, je sens comme des coups de pieds, et des coups de poings, ça bouge là dedans, je suis enceinte, je ne suis pourtant pas une femme, je vois bien mon sexe, comment puis-je être en cloque ? Il appuie sur ma vessie, j’ai envie de pisser, ça devient horrible, ce n’est pas mon fils, je ne suis pas dans mon corps, ce n’est pas possible…

Le noir, une obscurité totale, et pourtant je vois une infirmière, j’ai mal à la vessie, j’ai envie de pisser parait-il, j’ai subi une anesthésie. L’infirmière me prend la bite, m’enfonce un tube par l’urètre, je le sens monter jusqu’à ma vessie, je sens le tube gonfler dans ma vessie, et puis mon urine s’écoule enfin, ça soulage. Mais je suis toujours enceinte…

« Mais c’est c’que j’fais, je pousse, j’fais qu’ça, d’pousser… »

La gazette des cons

Des images inadmissibles, au bureeau du FBI, les agents Fox Mulder et Dana Scully qui copulent sous l'oeil d'un appareil photo de paparazzi qui trainait par là, voilà à quoi sert donc d'engager des agents pour résoudre des enquêtes...


Nous avons également des images en provenance de Poudlard, où l'élu (Harry Potter) doit sauver le monde, en tuant celui dont on ne doit pas prononcer le nom (Voldemort), mais plutôt que de faire son devoir, il se tape Hermione Granger, sous l'oeil, encore une fois d'un paparazzi, qui passait là par hasard...


PS : un peu de pub pour Jérémie qui vient de créer un nouveau blog "Blog sans titre (sans blague)", espérons gloire et longue vie à son blog! lol

jeudi 11 février 2010

Parfum


Je déambule dans les rayons de la fnac, je déambule, regarde les livres, lisant quelques pages, changeant de bouquin… Je vais en direction de la musique, je déambule dans les rayons CD, cherchant du Aeria Microcosme, je cherche, je cherche, je ne trouve pas, les albums passent sous mes doigts, mais je ne trouve pas…

Ce parfum…

Mon cœur bat à une vitesse folle, mon organe olfactif est réveillé, je te sens, ce parfum je ne peux l’oublier, je le connais, je l’ai vécu, je l’ai aimé, cela n’a pas changé… Serais-tu proche de moi ? Laisse-moi me retourner lentement, retourner dans le passer, laisse-moi m’évanouir…

La déception…

J’ai beau me retourner, encore une fois le rêve a pris le dessus sur moi, ce n’était qu’une autre femme, c’était ce même parfum, quelle insulte à ton nom…

mardi 9 février 2010

Idiot-box



J’ai mal à la tête, ils sont bouffés par la télé, ils ont que ça dans leurs esprits, les infos racontent de la merde, ce ne sont pas des infos, où sont-elles passés ? On ne sait plus s’informer, ni écouter, on ne sait plus réfléchir, on devient des bêtes à foin… Que ce soit en Australie ou en France, l’écran merdeux met des programmes à la con, de la merde en image… Et ils sont des millions et des milliards à regarder ça…

Des journalistes qui deviennent des animateurs de magazines peoples, tout en cachant les vérités… Les politiciens qui te font un discours dans une langue incompréhensible, le technocratais « Une entreprise en difficulté peut enregistrer un bénéfice comptable du seul fait que la dégradation de sa signature diminue la valeur de marché de sa dette… » disait votre président. Les télés sont à l’image de la population, aucune imagination, ils te repassent le même programme des centaines de fois dans l’année, et la majorité des gens reregardent ce même programme qu’ils connaissent par cœur comme des crétins.

Ils écoutent des infos mineurs, débattent autour de ces mêmes infos, ils se sentent intelligents et cultivés, mais ce n’est pas parce qu’ils parlent qu’ils sont intelligents… Ils te font la moral, car untel ou untel a trompé sa femme, ou son homme, alors que les donneurs de leçons sont souvent pires que ces peoples…

Des séries à la con, des émissions pour crétins aliénés, incapables de comprendre la définition du mot addiction. Te mettent en garde contre les méfaits de la drogue, alors qu'ils ont une addiction à la télé, une drogue contagieuse, autant que la connerie et le workaholisme...

La radio dit et passe peut-être moins de saloperies…

« Les télés nous prennent pour des cons… »

vendredi 5 février 2010

Tâche d'encre


Assis sur un banc, on se plaint d’être bouffer par un système, une vie qui ne nous convient pas. Mais si on leur offre la liberté, ils ne savent pas quoi en faire, ils en ont trop peur, ils ont besoin d’un chef, d’une hiérarchie, ils ne savent pas être autonome, alors qu’ils revendiquent le contraire, toujours les premiers à gueuler. Mais au fond ils n’ont pas les couilles de faire une révolution, juste des grandes gueules. Parler et gueuler, ils savent le faire sans problèmes, mais agir, ils ont tous oublié.

Par contre ils n’ont pas oublié d’être naze, mais ça ils ne le revendiquent pas, ils essayent d’oublier cet enfer qu’ils ont créé, qu’ils ont nourri, qu’ils ont laissé grandir… Ils essayent de l’oublier dans l’alcool, la drogue, le rêve… Ils essayent d’obtenir une liberté qui les effraye, ils essayent d’obtenir une chose qu’ils ne comprennent pas, trop con pour comprendre probablement.

Ils s’inventent donc ce monde à base de drogues, musiques, livres, rêves… Ils créent un monde à leur image, veulent varier la langue en utilisant des mdr, dsl, a+, slt, wesh, zarma… En fait ils créent une destruction à travers les sms et msn, ils ont perdu leur imagination, en fait c’est le système qu’ils ont créé qui leur a volée cette imagination, pour mieux les tenir comme des brebis, ce même système qui créé un diplôme d’orthographe, pour faire croire à tous ces abrutis qu’écrire ce n’est pas donné à tout le monde, voilà ce qu’est l’école, te prendre pour une merde et faire croire qu’on va réussir à en faire un chef-d’œuvre, on te fera croire que les diplômes te feront réussir, quand on verra que tu as un diplôme d’orthographe, je ne pense pas que ce sera valorisant pour la personne en question, m’enfin...

Ils se sentent cultivés, en regardant la télévision, en lisant des magazines qui montrent des photos de stars, ils ont censuré les livres qui voulaient ouvrir les yeux, pour préférer s’enterrer dans un monde décadent que pas mal d’auteurs de science-fiction avait prédit. Vous savez les auteurs de science-fiction ? Ces écrivains qu’on prend pour des rigolos, seulement ce sont les derniers qui pensent à notre futur, même les scientifiques ont arrêté d’y penser… Où va-t-on ? Droit dans le mur…

Ils veulent la liberté en claquant des doigts, ils sont impatients, et en plus de ça ils en ont peur. C’est quoi la liberté ? Ils ne savent même pas… Pour certains c’est le vide, ne rien faire, pour d’autre c’est être tranquille dans le système, pour d’autres, c’est voyager, pour d’autres c’est être en dehors du système. Ils ne savent pas rien faire, ils sont toujours en train de cracher sur le système, ils sont incapables de se payer un billet d’avion pour s’enfuir de cette misère, ils sont bouffer par le système, et ils aiment ça.

Ils font de leur mieux pour se rapprocher de leur liberté, se droguent ou s’enivrent pour voyager ou créer un monde à leur image. Ils dorment peut-être pour être dans un rêve qu’ils ne contrôlent pas ou tenter de communiquer avec les autres dormeurs, mais ils ont peur de ne pas se réveiller et de retourner dans ce monde merdique, mais à chaque fois que l’inconnu est devant eux, ils préfèrent renoncer à la liberté, en retournant dans ce monde merdique qu’ils connaissent, ils aiment le masochisme.

Ils regrettent le passé, ont-ils raison ? Ont-ils tort ? Bonne question, peut-être les deux, le passé est terminé, il ne faut pas l’oublier, pour ne pas oublier les erreurs, mais il faut surement oublier les douleurs pour avancer. On est peut-être tombé si bas, que le futur peut être une réaction contraire qu’on a produite, ce qui voudrait dire que demain sera meilleur qu’hier. Ou alors dans le cas contraire, le futur sera peut être une résultante de toutes les conneries qu’on a pu faire, ce qui prévoit un futur menaçant pour nos gueules, et puis tant mieux, ça nous lavera de nos pêchés. Au fond, peut-être qu’on veut créer du bien, mais qu’on s’y prend mal.

Il parait que la seule motivation au bien être de l’humanité, c’est le sexe, quel enjeu… D’ailleurs c’est devenu un tel business, et tellement banal de voir du sexe partout que plus rien ne motive qui que ce soit, ça pense qu’au cul et au fric, et ça veut donner des leçons, faire des morales...

Faudrait qu’on mette une miss univers sur la lune ou sur mars, ça permettrait à ces vieux cons d’aller dans l’espace, plutôt que de se dire, nous n’avons pas assez d’argents pour aller autre part que sur la terre… Ils n’ont surtout pas assez de volonté, des grosses faignasses, assis derrière un bureau à signer des bouts de papiers plutôt que d’agir, même pas foutu de prendre des mesures pour sauver notre planète, c'est aussi de notre faute, vu qu'on fait rien non plus pour améliorer la situation, on est grave...

Aller, je finis mon injection, il fait nuit…